Gyotaku, l'art des pêcheurs japonais
Les pêcheurs japonais prenaient une empreinte de leurs plus belles prises, en enduisant la peau du poisson d'encre de chine et en pressant dessus, à la main, une feuille de papier washi.
Art simpliste, brut, humble et sincère, le Gyotaku (littéralement poisson-empreinte) reste une discipline peu répandue. Je trouve que les productions dîtes artistiques deviennent trop réalistes. Elles ne respirent pas l'authenticité d'une empreinte réalisée sur le lieu de pêche ou sur le quai. J'aime cette odeur du poisson qui imbibe les fibres du papier. Odeur de la mer.
Je me suis engagé dans cette voie du Gyotaku, afin de rendre hommage à la Nature, de demander pardon aux poissons et de fixer, figer un instant de l'Evolution.
Bien sûr, je fais de même avec les arbres, avec les herbes, les plantes, les insectes...
C'est infini.